Voyage à travers le pays de l’haiku

Voyage à travers le pays de l’haiku
Voyage à travers le pays de l’haiku
Voyage à travers le pays de l’haiku
Le haiku : ce style de poème japonais est une création de la bourgeoisie japonaise du 16e siècle. Il était, à l’époque, un divertissement qui exigeait un esprit vif et un maniement habile du langage.
Vers la fin du 17e siècle, l’exercice du haiku était devenu pratique courante pour toutes les classes sociales, une sorte de jeu de société.
Le haiku est toujours construit sur le même modèle :
5 syllabes
7 syllabes
5 syllabes
en japonais.

Evidemment ce n’est plus possible pour la traduction. Les mots sont ciselés au plus fin, au plus près. Ils expriment les vécus, les sentiments et des états d’âme des auteurs. Mais avec un minimum de mots.
Un bon haiku c’est le reflet d’un moment immédiat de perception intuitive du réel.

Dans ces 3 vers, on dit l’essentiel avec une simplicité qui semble parfois confinée à une sorte de banalité, mais qui est à la mesure de leur extrême et secrète subtilité.
Le haiku reste concret (pas d’intellection ou d’abstraction) la nature est là, et c’est dans la contemplation, dans sa relation avec les choses – animées ou inanimées – du monde, que le poète perçoit l’harmonie de l’univers et en pénètre les plus grands secrets.
La brièveté du haiku impose d’emblée une sorte de code permettant d’éviter toute description superflue. Chaque haiku doit s’inscrire à l’intérieur d’une saison donnée, la saison servira à classer les haiku qui se répartissent non pas en quatre, mais en cinq groupes, le Nouvel An étant considéré comme une cinquième saison.

Selon Roland Barthes (philosophe français) le haiku est une sorte de balafre légère tracée dans le temps avec d’autres mots, un moment privilégié, un instant de lumière, un éveil.

Et voici quelques exemples. Lisez, laissez-vous imprégner, écoutez.

Seul je le traverse
dans le froid clair de lune
le pont vibrant
Taigi (1709 – 1772)

Il n’y a plus ciel ni terre
rien que la neige
qui tombe sans fin
Hashin (1864 – ?)

Le bruit d’un rat
griffant une assiette
que c’est froid !
Buson (1715 – 1782)

Qui veille là-bas
la lampe encore allumée ?
pluie froide à minuit
Ryôta (1707-1787)

La nuit brève
Il reste des lumières
Dans le port
Shiki

Le marchand d’éventails
Promène sa charge de vent
La chaleur !
Kakô

Lune d’été
De l’autre côté de la rivière
Qui est-ce ?
Chora

Pas d’autre bruit
Que l’averse d’été
Dans le soir
Issa

Sur la route de Shinano
La montagne pèse sur moi
La chaleur !
Issa
 
Barbara Bremgartner

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